Le temps qu'il nous faut

MAIF Social Club

 Production déléguée de l'exposition Le temps qu'il nous faut

Septembre 2023 - Février 2024 

 

L’exposition Le temps qu’il nous faut s’intéresse aux paradoxes du temps à vivre, à l’absurdité de nos rythmes frénétiques et aux vertus de la lenteur à travers la présentation du travail de douze artistes.

 

Stop aux montres, aux sabliers, aux minuteurs : c’est le moment de la pause ! 

Dans la première partie de l’exposition, Alors on danse, en référence au tube de Stromae, vous allez explorer le Temps à vivre. Dans la salle circulaire, les sculptures et les créations textiles de l’artiste Julia Haumont parlent du temps improductif dont savent si bien s’emparer les enfants et qui fait tant envie. Arpentez ensuite la fresque murale de l’artiste Lingzi Ji : une représentation d’un moment suspendu ordinaire, où l’on est à la fois seul et parmi les autres. Ne soyez pas étonnés par le retentissement soudain ! Il s’agit de l’ouverture du ballet pour chaussures imaginé par l’artiste Arno Fabre : un hymne aux pas que nous déployons pour prendre part à la marche du monde.

Entrez maintenant dans la deuxième partie, La complainte du progrès, en hommage à la chanson de Boris Vian. Les trois artistes présentés ici dénoncent avec un humour corrosif l’accélération sociétaledans laquelle nous sommes toutes et tous emprisonnés. Dans sa Bulle de vie, l’artiste Karine Gibouloimagine un monde où chacun continuera de mener sa vie malgré tout, perdu au sein d’un environnement où le sol ne sera plus qu’une vaste poubelle. Dans sa boutique fictive, l’artiste Kenji Kawakami vous propose une trentaine de « Chindogus » : ces objets aussi fonctionnels qu’inutiles se raillent de notre culte de l’efficacité… Tout près, les deux personnages sculptés de l’artiste français Daniel Firman ont les bras jonchés d’objets : qui portera la responsabilité de nos surproductions et de leurs conséquences ingérables ? Et que se passera-t-il si nous continuons à vivre ainsi ?

Mais alors, C’est comment qu’on freine ? demandait Alain Bashung. Cette question essentielle est explorée par les quatre artistes de la dernière section. A travers deux œuvres interactives, l’artiste Lyes Hammadouche vous propose de considérer l’instant présent et de laisser l’empreinte de votre passage. Promenez-vous ensuite dans la salle qui explore la relation entre le temps et le vivant. L’artiste Michel Blazy y présente des micro-mondes où la lenteur rappelle qu’elle détient le secret de la vie. Puis, évadez-vous grâce au labyrinthe d’aigrettes de pissenlit de l’artiste Duy Anh Nhan Duc. Contemplez… prenez le temps. Une deuxième œuvre du même artiste vous attend juste à côté : sorte de nuage composé de bois et de fleurs, cette suspension guide votre regard vers le ciel. C’est le moment parfait pour s’allonger sur les îles imaginaires de l’artiste Julie C. Fortier : ses créations en textile olfactif abordent la façon dont nous pouvons habiter ensemble le monde à venir.

Après ce moment hors du temps, rapprochez-vous des œuvres de l’artiste Pierre Bastien : les objets du quotidien y prennent vie, le temps d’une boucle musicale. Vous en voulez encore ? Tant mieux ! L’artiste Louise Pressager prolonge la promenade à travers un ensemble d’illustrations hors les murs, disséminées dans les espaces du MAIF Social Club.

Et voilà, la pause est terminée : il est temps de reprendre le rythme du quotidien. Mais vous n’oublierez pas la petite mélodie que les artistes de l’exposition ont chantonnée : les temps libres valent autant que les temps pleins… pourvu que cela soit du beau temps à vivre ! 

Une exposition conçue par Anne-Sophie Bérard, commissaire, Clémence Farrell, scénographe.

 

Photos Edouard Richard / MAIF