#Art&Société : le jeu

Chez Artistik Bazaar, nous aimons faire appel aux artistes pour observer le monde à leur manière. Ils nous permettent de mieux le voir, de le comprendre, de le questionner, de nous en émouvoir. Comme des coachs, ils nous permettent d'avancer, de voir les choses sous un nouvel angle, de développer nos softs skills toujours plus précieuses (adaptabilité, créativité, intelligence émotionnelle...), de développer une approche innovante, de donner du sens à ce que l’on vit et d’impulser l’action. 

 

Chaque semaine, nous vous partageons les démarches artistiques et les oeuvres qui éclairent le moment que nous vivons. Cette semaine : le pouvoir du jeu

 

Lundi 21 septembre, Artistik Bazaar lance, avec l’artiste Isabelle Daëron, Milton, le jeu des sociétés qui réduisent leur impact carbone. Cette collaboration est née d’une envie partagée de s’engager avec les entreprises et surtout avec leurs collaborateurs dans une démarche éclairée et active de réduction de notre empreinte carbone. L’envie de faire de l’entreprise un endroit d’alignement entre nos actions individuelles et le nécessaire engagement collectif. Cette collaboration a vite pris la forme d’un jeu, conçu et dessiné par Isabelle Daëron. 

 

 


Pourquoi le jeu nous a-t-il semblé le bon véhicule pour ce projet artistique engagé ? 

 

Depuis notre plus tendre enfance, le jeu est un espace d’expérimentation, de créativité, de liberté, et d’apprentissage. Dans un cadre fictif, dont les enjeux sont déconnectés de notre réalité, chacun peut se transformer en seigneur de guerre, en magnat de l’immobilier, en loup-garou, en reine noire ou blanche, en détective, ou encore en menteur. A partir de règles établies qui viennent rebattre les logiques de nos interactions sociales, “je” peut être un autre et donc enrichir le regard qu’il porte sur sa réalité. En fonction de ces mêmes règles, le but du jeu devient, le temps d’une partie, comme un projet de société. Et le gagnant est invité à interroger la notion de succès à travers son gain. 

L’économiste Ariel Rubinstein livre cette analyse sur la théorie des jeux et son application dans la vie réelle : "À mes yeux, la théorie des jeux est une collection de fables et de proverbes […]. Une bonne fable nous rend capable de regarder une situation de la vie à partir d’un nouvel angle de vue ; elle pourrait ainsi influer sur notre pensée et notre action ”. Les entreprises l'ont d'ailleurs bien compris, intégrant le jeu dans le traditionnel team building pour booster la collaboration ou gamifiant les parcours clients pour transformer les ventes. 

 

Comme Isabelle Daëron avec Milton et l’impact carbone, de nombreux artistes intègrent le jeu dans leur démarche pour engager le spectateur et le rendre actif, que cela soit pour éclairer un sujet de société ou nourrir une réflexion philosophique. Alors, jouons avec Vladimir Abikh et la compagnie 359°. 

 

 

  • Vladimir Abikh est un jeune artiste russe. Utilisant dans sa pratique les ressorts de la performance, de l'installation, de la vidéo et de la photo, il investit et questionne l'espace urbain qu'il hack, à la manière d'un streetartiste sans bombe de peinture. Avec les oeuvres Time Pong et Tagwars, il crée des jeux dans l'espace public pour révéler une réalité cachée ou alerter l'opinion publique. Time Pong transforme un mur décrépi en un jeu de ping-pong façon jeu d'arcades vintage pour sensibiliser les habitants de St Petersbourg à l'urgence de la restauration des façades de cette ville-musée. Tagwars is an augmented reality game that allows everyone to fight for his/her territory, as streetartists do with their graffiti. Here, the # turns into a tic tac toe game grid when scanned with the "where you AR" app. 

  • La compagnie 359°, fondée par Eva Carmen Jarriau, est un collectif de théâtre immersif. En créant des dispositifs in situ qui ne s'animent que quand le public interagit, les spectacles de la compagnie deviennent des performances, des expériences durant lesquels le spectateur est un joueur à part entière. Loin de son rôle passif de quatrième mur dans les salles de velour rouge, le public y est doté de liberté et de créativité. Il peut choisir (la suite de l'histoire, la pièce qu'il visite, la réponse qu'il donne) et s'approprier de nouvelles règles du jeu. Ainsi, avec La grande suite (à découvrir dans quelques mois), le collectif embarquera 50 spectacteurs dans une visite post-mortem qui invitera chacun à se questionner sur le sens de la vie. Pour découvrir leur travail et leurs histoires hautement participatives, rendez-vous Dans l'impasse 👇🏼

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